dimanche 22 février 2009

Autoédition et diffusion du livre

L'autoédition est un circuit court qui, par le fait même qu'il encourage l'auteur à se priver du filtre – d'autre diront la caution – d'un éditeur (digne de ce nom) se présente comme une librairie. Or, qu'est-ce qu'une librairie pour le lecteur qui est son client ? C'est l'endroit où ce dernier va choisir des livres qui correspondent à ses goûts, traduits en exigences, qui font que s'il ne trouve pas dans une librairie ce qu'il recherche, il ira dans une autre.
Partant, le libraire a pour souci de garnir ses rayons des livres à la fois les plus nombreux possibles, mais aussi les meilleurs. Il cherchera à éviter les mauvais, les polluants. Sans la mansuétude, voire la compassion, que peuvent inspirer les apprentis que sont de nombreux auteurs ayant recours à l'autoédition, il considère que de tels livres risquent dissuader le lecteur de s'en remettre à lui. Le choix du libraire, sa sélection, ayant pour objectif de satisfaire le plus grand nombre possible de ces acheteurs qui le feront vivre, est-il de meilleur moyen pour lui que de s'en remettre aux éditeurs (dignes de ce nom) ?

De ce point de vue – dont résultent les exigences imposées à tout auteur – qu'est-ce qu'un bon livre ? Il semble bien que ce soit – pour faire court – un livre qui se vend, nonobstant l'odeur de souffre émanant d'un constat aussi bassement mercantile. En d'autres termes : indépendamment et au-delà de sa forme matérielle et de la promotion , de la publicité, dont peut bénéficier un livre, ses qualités s'apprécient, en librairie, par sa consultation rapide, en vue d'apprécier la manière dont il est écrit et respecte les règles d'expression en usage, sensées en faciliter la compréhension (syntaxe, orthographe, grammaire, style, illustration, etc.). Pour le reste, qu'annoncent son titre et sa présentation, ce ne sera qu'une fois achevée sa lecture qu'il pourra en être question.

Quant aux enjeux et aux protagonistes, il y a lieu de distinguer l'autoédition qui est une méthode, des moyens qui en permettent l'application et qui résultent de l'imprimerie numérique. Or, pour l'imprimerie numérique – dont les représentants assument leur fonction chacun à leur manière mais avec le souci incontournable de la rentabilité – le véritable client n'est pas le lecteur mais les auteurs de livres, bons comme mauvais.


A noter qu'à la différence d'une librairie, une bibliothèque a pour objet d'offrir des livres à des des lecteurs et non à des acheteurs. Elle n'a pas de politique commerciale ni le même souci de rentabilité qu'une librairie. Il est normal qu'elle admette sur ses rayons tout et n'importe quoi. Son objectif est l'exhaustivité sans frais pour ses lecteurs, qui préfèrent investir dans le plaisir avant la culture.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi aussi, je crois fortement en l'avenir de l'auto-édition en France... car la vague a déjà fait ses preuves ailleurs aux USA (Etats-Unis), au Canada (Québec), par exemple où des best-sellers littéraires ont été les fruits de l’autoédition ont été ! Voir article : En effet, tout le monde écrit ou aimerait le faire. Le monde évolue à grande vitesse et le nombre des livres autoédités a dépassé en 2009, le nombre de livres édités...! Et si le XXIème siècle littéraire se jouait sur le web ? Et si l'auto-édition était la voie la plus intéressante à long terme ? Car il ne faut pas oublier que c'est une vraie démocratisation de l'écriture ! Justement, des personnes qui écrivent, il y en a beaucoup...et les maisons d'éditions qui ont pignon sur rue et qui croient avoir le monopole des publications, depuis 150 ans préfèrent parfois publier des auteurs connus pour ne pas couler ! Tout est basé sur le business ! Nous les petits écrivains de l'ombre, on n'a du mal encore à se faire connaître mais je crois que le XXIème siècle va marquer ce tournant, cette révolution comme cela s'est déroulée pour la musique et même la politique étrangère lorsqu'on regarde le réveil et la révolution des consciences dont a su faire preuve les peuples des autres pays ! Les maisons d'éditions classiques peuvent très bien publier des navets, ça peut arriver car tout est relatif, tout jugement à l'instant T aussi est à relativiser ! Tout n’est qu’une perception relative des choses sur la plan kinesthésique, auditif, visuel, olfactif et gustatif à l’instant T, dans un monde donné et un contexte déterminé…Tout le monde peut se tromper même un comité de lecture averti et serein !!!!! Donc règle numéro 1 : Ne jamais se décourager dans la vie et persévérez dans toute entreprise…pour qu’écrire reste une passion libre et indépendante et que lire un plaisir dicté par le vent de liberté…et non imposé…

Anonyme a dit…

Et puisque nous discutons enfin objectivement sur l'autoédition et sur sa démocratisation certaine, son avenir plausible..... Il se peut qu'en auto-édition, il existe aussi des livres magnifiques ! Non ? D’après vous ce n'est pas possible ? Rien n'est impossible ! Et puis un succès c'est tellement aléatoire, tu peux avoir du succès aujourd'hui et être oublié demain.... l'inverse est aussi vrai.... car tout évolue... rien n'est figé...Voilà ! J’ai sciemment fait le choix de me faire publier par thebookedition.com... pour le moment c'est le plus avantageux et très moderne : C'est écologique (les livres ne sont publiés qu'à la commande), pas de contraintes d'achat (il n'y a pas de stockage de livres, ni d'obligation d'achat pour l'auteur), et intéressant (tu peux avoir jusqu'à 20 à 25 pour 100 du prix de vente au lieu de 1 à 3 pour 100 chez les éditeurs classiques). Par ailleurs, le livre devient visible et accessible via le net.... et cela permet de faire une diffusion qui dépasse les frontières....le livre voyage à travers la toile et comme un phénix renaît de ses cendre, visite les internautes des pays, diversifie encore plus les consciences et fructifie et mondialise la culture générale !

Anonyme a dit…

Je crois foncièrement en l'avenir de l'auto-édition en France ! Le seul problème c'est que les gens ne sont pas tous encore prêts et synchronisés pour acheter les choses via le web ! Moi je préfère largement l'auto-édition et ne compte pas changer d'avis ! J’incite même tous ceux qui écrivent à se renseigner et à se faire connaître...Je crois que les vrais lecteurs et lectrices humanistes et ouverts savent où se situent les vrais talents ! L'auto-édition est la voie royale du XXème siècle! Elle présente de nombreux avantages ! J'ai publié mes deux livres : un roman autobiographique intitulé Année 2043 : Autopsie D'une Mémoire et une monographie culturelle et historique de l'espace insulaire de Nosy-Bé intitulé Nosy-Bé : Âme malgache, Cœur français chez the bookedition et j'en suis même très ravi et satisfait par leur efficacité et leur honnêteté. J'incite fortement tous ceux qui écrivent à mettre en avant leur talent et utiliser l'auto-édition qui j'y crois fortement sera le futur et le XXIème siècle des livres... le XXIème siècle en Littérature se jouera sur le WEB et non dans les rayons des librairies et les livres ne seront plus le monopole d'un échantillon de critiques littéraires ...Le XXIème siècle sera celui du succès de l'auto-édition et des écrivains libres et indépendants ! J'ai un exemple à donner à ceux qui haïssent les auteurs et surtout les petits auteurs qui essayent de garder leurs indépendances d'esprit et d'écriture. Au XVIIème siècle, Colbert, Lully et Louis XIV se sont tous acharnés sur la Fontaine et ils se sont tous trompés ! Car par la suite l'auteur des fables a été immortalisé par l'École de la République 2 siècles plus tard ! J'essaye en tant qu'auteur moi aussi de me faire connaître dans la jungle des publications. C'est vrai que Internet reste un bon moyen moderne pour le faire car la preuve c'est que ce soit en bien ou en mal, le livre fait parler de lui ! Nos livres, nous les petits qui sommes encore à l'ombre, nous les avions écrits avec passion, avec imagination et patience...je comprends que cela puisse irriter quelques criticaillons... d'ailleurs je ne sais pas pourquoi..ça irrite.....;je suis conscient qu'un écrivain n'est pas ou n'a pas été tellement reconnu de son vivant...La vrai reconnaissance vient souvent à titre posthume…..Nous connaissons les cas de Stendhal qui avait dit qu'il ne sera connu qu'à partir de 1935 , de Victor Hugo qui a dû essuyé les critiques poignantes d'un Sainte-Beuve (qui au passage était l’amant aussi de sa femme Adèle !), Honoré de Balzac qui a avait ses détracteurs au XIXème siècle ou la Fontaine au XVIIème siècle qui n’avait pour résumer la situation que le soutien des femmes et du peuple et qui était mal aimé du roi de France et du ministre Colbert, ou encore Musset dont le pièces de théâtre n’ont été reconnues qu’après…, parmi les peintres aussi nous pouvons donner des exemples comme Van Gogh ou Monnet, Cézanne, Courbet et Manet..et bien d'autres encore qui ont lutté à contre-courant, et dont les talents n'ont été reconnus justement qu'à titre posthume par des générations qui ont eu un regard plus objectif, Tout est tellement aléatoire ! Tout est tellement relatif ! Et aucune vérité n’est universelle ! La grande révolution littéraire est en marche à travers l'indépendance retrouvée des auteurs et des écrivains ! Les temps changent et les consciences évoluent ! Vive l'auto-édition libre !
Le XVIème siècle était celui de l’humanisme, le XVIIème siècle celui de la dramaturgie, le XVIIIème siècle celui de la Liberté, le triomphe de la raison et de la philosophie, le XIXème, celui des romans et de la poésie, le XXème celui du progrès exponentiel, le XXIème siècle sera celui de l’autoédition, de la liberté et l’indépendance des écrivains…

karimbhay a dit…

Pour moi le livre va toujours rester l’emblème du savoir. Ce sont les supports qui changent. Les lecteurs liront toujours….et le monde est en train de passer du matériel au virtuel. C’est nouveau pour nous, mais comme chaque génération est transitoire.. Ce ne sera que du passé pour les descendants du XXIème siècle… et XXIIème siècle…L’homme a d’abord écrit sur les parois des grottes, sur des obélisques, sur des tablettes de pierre ou d’argile, sur des os, sur des papyrus et pour finir sur du papier. Le livre est né lorsque le support de l’écriture est devenu léger et portatif…. un peu comme les ordinateurs aujourd’hui….Les ancêtres des livres sont des tablettes en argile. Les parchemins, les feuilles, les bambous, partout dans le monde à travers les différents continents, les différents supports changent mais le savoir est toujours là, il circule et se confond avec d’autres savoirs…et à l’heure de l’autoédition libre et du numérique, nous sommes une génération charnière qui vivons une longue révolution culturelle grâce à Internet !